Dans "127 questions et leurs réponses pour tout savoir sur le sommeil de votre enfant de 0 à 2 ans" Juliette Moudoulaud, consultante certifiée en sommeil et créatrice de la plateforme d’accompagnement parental Fée de Beaux rêves, aborde toutes les questions relatives au sommeil de l’enfant, de sa naissance à l’âge de 2 ans : sieste, qualité de sommeil, autonomie dans l’endormissement, rituels, réveils nocturnes…
Voici sa réponse, disponible dans son livre :
Je n'arrive pas à dormir la nuit et je vérifie régulièrement que bébé dort, comment lâcher prise ?
Première étape : comprendre l'origine de cette hypervigilance
- Une des premières étapes pour apaiser votre hypervigilance est de connaître la construction du sommeil de votre bébé, que j’ai décrite en répondant aux questions de ce livre. En eff et, beaucoup de parents ont l’impression que leur bébé a besoin d’eux quand il dort, alors qu’il est juste en phase de sommeil agité. Il peut bouger, grogner, gémir, voire avoir les yeux ouverts, tout en étant en train de dormir. Connaître cette spécificité du sommeil de votre nouveau-né est une première étape pour réussir à lâcher prise.
- Ensuite, posez-vous la question suivante : y a-til quelque chose dans votre histoire qui pourrait générer de l’appréhension vis-à-vis de l’état de santé de votre bébé ? Une grossesse à risque ? Une ou plusieurs fausses couches ? Un parcours PMA ? De multiples tentatives pour tomber enceinte ? Ou un événement douloureux de votre passé ? Quoi qu’il en soit, si une crainte particulière résonne en vous, le mieux est d’avoir quelqu’un à qui en parler, proche ou professionnel. Cette personne pourra aussi vous rassurer dans votre rôle de parent.
- Une autre piste à explorer est la proximité de votre bébé avec vous dans la chambre. Est-ce qu’il fait beaucoup de bruit, au point que cela vous tienne en éveil ? Dans ce cas, voyez si le co-parent serait d’accord pour dormir dans la chambre de votre bébé jusqu’à ses 6 mois, pendant que vous dormirez dans une autre pièce, possiblement au salon. Cela améliorera peut-être vos nuits et vous permettra de manifester votre confiance au co-parent.
- Donnez-vous votre bébé à garder une petite heure en journée par quelqu’un d’autre ? Le coparent ou un proche ? Même s’il s’agit seulement de 30 minutes de garde, cela pourrait vous aider à vous focaliser sur autre chose que votre bébé pendant ce temps-là, et ainsi abaisser votre hypervigilance.
Deuxième étape : prenez soin de votre sommeil
Essayez de retrouver une bonne hygiène de vie pour vous aider à mieux dormir.
- Soignez votre alimentation. Ayez des plats au congélateur tout prêts (préparés par vous ou l’un de vos proches) pour n’avoir qu’à les réchauffer. Faites-vous aider un peu avant et un peu après la naissance : les autres personnes s’occupent de vous et de la maison pendant que vous vous occupez de votre bébé.
- Pratiquez de l’exercice physique. Il est fondamental pour prendre soin de votre sommeil. Commencez par votre rééducation du périnée bien sûr, mais essayez aussi de marcher tous les jours avec votre bébé en poussette ou porte-bébé, ou bien de faire des mouvements doux à la maison. Si cela vous
compliqué, mettez un morceau de musique qui vous donne envie de bouger !
- Ayez un rituel du soir. Eh oui, cela compte pour vous aussi ! Une routine de 20 minutes est idéale. Débarrassez-vous des écrans et utilisez une ampoule qui bloque la lumière bleue, comme pour votre bébé. Retrouvez le plaisir d’écouter de la musique, lire, discuter, et laissez de côté votre téléphone.
- Soignez votre environnement de sommeil. Le noir total, une chambre épurée, rangée, un lit fait quotidiennement, des draps changés régulièrement et une chambre aérée tous les jours vous amèneront plus facilement dans les bras de Morphée.
- Évacuez votre stress. Le stress peut en eff et accentuer votre hypervigilance. Plusieurs moyens
pour gérer votre stress en journée : des exercices de respiration, des manifestations d’affection, l’exercice physique, rire, faire des choses que vous aimez !
- Soyez doux envers vous-même. Certains parents peuvent mettre la barre extrêmement haut et avoir envie d’être des parents « parfaits ». Cette recherche de la perfection peut rendre le lâcher- prise difficile. Rassurez-vous, il n’y a pas de parent parfait, et il vous suffi t d’être « suffisamment bon ». Votre bébé n’a pas besoin d’un parent parfait, mais que vous vous occupiez bien de lui et lui donniez beaucoup d’amour !
Si vous sentez que l’anxiété ne passe pas, il est important de consulter pour débloquer la situation et vous aider à retrouver la forme.
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