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Vie quotidienne

Le choix entre allaitement et biberon

Que ce soit dans une maternité ou autre, il peut arriver que vous ressentiez un jugement autour de tout ce qui concerne votre choix pour nourrir votre enfant – que vous ayez déjà pris une décision ou pas d’ailleurs – en particulier s’il s’agit de votre premier enfant. Hésitation ? Doutes ? Cet article est fait pour vous !

Dans le chapitre "Le monde médical" de l'ouvrage "Vous, Parents" du Dr Arnault Pfersdorff, est abordé la question du biberon ou de l'allaitement mais aussi d'autres thématiques telles que l'alimentation, le pédiatre ou encore les maladies.

 

Allaitement ou biberon ?

 

Ce bébé qui arrive, suis-je prête ?

L’allaitement vous concerne VOUS. Certes, le papa ou l’autre parent a un rôle essentiel, en particulier pour vous soutenir, vous accompagner, mais jamais pour faire pencher votre décision. Ce choix vous appartient. La durée de la grossesse a déjà été certainement occupée par pas mal de questionnements et peutêtre vous êtes-vous dit que pour cette question de l’allaitement, vous verrez une fois que bébé sera là.

Vous aurez parlé avec des amies, une soeur, une cousine, la voisine, une collègue de bureau, vous aurez regardé des tutos et, peut-être, l’expérience de votre mère joue-t-elle ? Vous avait-elle allaitée ?

Dans tous les cas, c’est vous qui vous trouvez devant une décision à prendre, là immédiatement : « Vais-je l’allaiter comme je le pensais ou ne vais-je qu’essayer et voir ce que ça donne ? », « Oui, mais il y a le travail que je dois reprendre dans 2 mois ? », « Suis-je capable de nourrir mon enfant ? J’ai entendu ma mère me dire que ça pouvait me fatiguer », « Une amie a allaité et elle était épuisée, à 6 mois son enfant refusait toujours de prendre le biberon, n’acceptant que le sein, toujours et encore le sein : est-ce ce que je veux ? »

Il est possible que toutes ces questions défilent d’un coup, là, alors que vous êtes encore en salle d’accouchement, que votre bébé est confortablement installé sur vous en peau à peau, que votre compagnon ou votre compagne vous cajole, débordant(e) d’émotions, que la sage-femme ne vous sentant pas encore convaincue à 100 % vous suggère de donner cette fameuse « tétée de bienvenue » qui est faite aussi pour déculpabiliser un peu.

Tout se joue là. Ou pas, car encore une fois, si vous êtes droite dans vos bottes et que pour vous il n’y a pas de question, vous allez allaiter, point barre, alors tout semble plus facile.

Mais sinon, oui, vous n’êtes peut-être pas encore prête devant ce bébé auquel vous venez de donner vie, posé sur votre ventre, tellement attendu et que vous n’arriviez pas à conceptualiser malgré les échographies 3D. Il est là et ça se passe maintenant !

 

Instinct maternel ?

On le sait, ça n’existe pas. Ça se crée, ça se tisse, ça se fait dans la durée et c’est ce qui rend le lien merveilleux entre votre bébé et vous. Vous la maman, qui avez une longueur d’avance sur le papa, car vous l’avez porté 9 mois et cela compte. C’est d’ailleurs « comptabilisé », même si je n’aime pas ce mot, dans les 1 000 premiers jours15 de votre enfant, ces fameux 1 000 premiers jours où l’essentiel se joue.

Les deux derniers trimestres de la grossesse et les deux premières années de sa vie. Où il est dit que « La période de la conception aux deux premières années de la vie après la naissance sont déterminantes pour le développement de l’enfant et la santé de l’adulte qu’il deviendra. C’est pourquoi il est nécessaire de s’engager en faveur de la santé du jeune enfant avant même sa naissance ».

L’enfant, une fois né, va, en particulier grâce à ses sens, se positionner dans cet environnement nouveau, dans ce milieu aérien, lui qui vient d’un monde liquide, où il va découvrir les figures d’attachement que sont ses parents. C’est un apprentissage de chaque instant. On le sait, le peau à peau est essentiel dès la naissance pour tisser ces liens. L’alimentation aussi, bien entendu : le lait apporté pour lui permettre de vivre, lui qui est dépendant à 100 % de ses parents.
Et ce lait, ce peut être par le biais d’un allaitement, mais aussi par le biais d’une PPN, une Préparation Pour Nourrisson, ce qu’on appelle aussi « lait premier âge ». Du lait de vache, réorganisé, débarrassé d’un trop-plein en protéines, enrichi en acides gras essentiels, en fer et autres compléments qui le font se rapprocher de plus en plus du lait maternel.
Donc, laissez le temps faire son oeuvre, ne croyez pas que tout se joue pour toujours là dans cette salle d’accouchement, soyez « maîtresse » de vos choix, en particulier de celui de vouloir allaiter ou non votre enfant.

 

Cette culpabilité qui rôde :

Vous allez très probablement passer par des phases de doutes. La moindre parole dite par une sage-femme, une puéricultrice, une auxiliaire de puériculture, un pédiatre, un gynécologue pourrait vous paraître blessante. Alors que la tendance depuis des années est d’être extrêmement respectueux dans votre choix d’allaiter ou non. Certes, les vertus du lait maternel sont connues et tout va dans le sens de favoriser l’allaitement quand on le peut ou quand on le veut. Mais les PPN (les laits infantiles) sont très adaptés à votre nourrisson et un enfant nourri au biberon va faire un beau bébé aussi, ne vous inquiétez pas pour cela.

Mais il y a cette culpabilité qui rôde : « Suis-je une bonne mère puisque j’ai décidé de ne pas allaiter ? », « Je ne me sens pas capable, j’ai peur de me fatiguer. », « Je n’avais pas allaité le premier. », « Mes seins vont souffrir, je veux les préserver. », « Si j’allaite, le papa ne pourra pas s’investir autant, alors qu’avec les biberons, il pourra participer, surtout la nuit et je pourrai récupérer. », etc.

Nombreuses seront vos motivations. Respectez-les et ne vous comparez pas à d’autres femmes. Votre histoire qui commence avec votre enfant est unique et c’est cela qui compte. Vous êtes la figure d’attachement principale de votre bébé.

Et si une remarque ne vous paraît pas adaptée de la part d’un professionnel au sein de la maternité, alors parlez-en avec un ou une autre professionnelle : « Peut-être que je n’ai pas bien compris, mais votre collègue m’a dit telle chose, est-ce moi qui doute, pouvez-vous m’aider ? ». Des psychologues sont aussi présentes sur place, vous n’avez pas à hésiter à faire appel à l’une d’entre elles.

N’oubliez pas : vous êtes dans une période exceptionnelle de votre vie, vous vivez quelque chose d’unique (l’arrivée de votre bébé) : vous avez toute la légitimité pour être dans une tempête à la fois émotionnelle et hormonale. Ne doutez pas. Apaisez-vous dans votre choix et n’écoutez pas trop les remarques…

 

 

Cet article vous a plu ? Découvrez d'autres activités et conseils dans  "Vous, Parents"  du Dr Arnault Pfersdorff :

 

 

 

Couverture "Vous parents"

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L'ouvrage est disponible en ligne.

CET ARTICLE A ETE ECRIT PAR - Arnault PFERSDORFF

Pédiatre réanimateur en exercice, Arnault Pfersdorff est ancien interne des Hôpitaux, Ancien Chef de Clinique des Universités – Assistant des Hôpitaux.

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